Danseuse, chorégraphe et percussionniste franco algérienne. De 1998 à 2012, Fatima Leghzal parcourt l’Afrique de l’Ouest, (Mali, Guinée, Sénégal, Côte d’Ivoire) où elle se forme auprès de grands maîtres danseurs (Ballet national du Mali, Ballet du district de Bamako, Yelemba d’Abidjan, le ballet Le foret sacré….). Ces voyages successifs lui permettent d’appréhender le riche vocabulaire des danses mandingues, dans leur forme variées (danse de ballet, danse de village, danse en solo, improvisation) et d’étudier les danses africaines contemporaines.
Toujours à la quête d’outils, elle se forme en danse contemporaine au conservatoire de Rennes et au travers de diverses formations (Véronique Larcher, Thierry Baë, Corinne Lancel…). Danseuse nomade, elle écrit une danse s’inspirant de la danse orientale, des danses hip hop, se nourrissant de la sève de ses rencontres avec le chant, le Yoga ou encore certains arts martiaux. Elle travaille les rythmes mandingues qui accompagnent la danse, avec le maître tambour Sega Sidibé et JC Bénic, ce qui lui donne des outils complets pour appréhender la musicalité du corps dansé africain.
Elle a dansé pour la troupe Diamadia, le «le Soleil de Cocody», N’Zassanous, Ayebory, la troupe Toubabouh… où elle est interprète en danse africaine, afro contemporaine et chant. Fatima Leghzal forme la compagnie Dounia en 2003. Ses créations sont portées par l’essence même des danses africaines pour donner matière et vie au corps dansant porté par une création musicale originale.
Chaque création témoigne et transmet un regard sur le monde pour susciter une réflexion et une ouverture au monde. Elle développe des projets chorégraphiques auprès de publics variés : enfants, adultes, adolescents, handicapés physiques ou mentaux, prisons et arpente la Bretagne pour transmettre sa passion depuis une dizaine d’année. Une formation de sociologue (maîtrise) et un DUT carrières sociales, ont contribué à lui permettre de d’appréhender des questionnements sur la société contemporaine et d’impulser des projets culturels. Membre fondateur de l’association Bagolo Fô, elle crée le secteur danse sur la base d’un projet pédagogique et développe la danse pour les amateurs en créant la Troupe Bagolo Fô.
Elle est engagée dans une transmission des arts chorégraphiques africains dans leur dimension contemporaine sans cesse en recherche d’outil pour écrire une danse qui dit, raconte, provoque, questionne, rassemble, fédère…
Credit photo : Denis Peaudeau.